Brexit: suivez la session du parlement britannique en direct
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L'essentiel de l'info:► Le Parlement britannique a commencé à siéger à 9h30 ce samedi matin pour une séance exceptionnelle entièrement consacrée à l’accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. L'analyse► Quels sont les effets concrets de cet accord ? Le décodage► Pourquoi Boris Johnson a-t-il voulu conclure un accord ? Les explications






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La journée promet d’être cruciale, voire historique, ce samedi au parlement britannique. Les «members of parliament» se retrouvent en matinée au Palais de Westminster pour débattre puis se prononcer sur le nouvel accord dégagé par les négociateurs du gouvernement du Premier ministre Boris Johnson et de la Commission européenne en vue du Brexit.
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L'Union européenne et le Royaume-Uni ont consenti des concessions peu banales pour aboutir à l’accord que les 27 ont approuvé dès ce jeudi soir. Quels sont les effets concrets ? Explications
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Le «oui» au deal est loin d’être assuré de récolter samedi les voix nécessaires. Les «Tories» du parti conservateur de Johnson apparaissent bien isolé, en faveur du texte. Il n’a actuellement plus de majorité dans la Chambre des Communes, fragilisé par la défection d’un député passé chez les libéraux-démocrates ainsi que l’exclusion début septembre de 21 députés modérés, qui avaient eu le malheur de voter avec l’opposition pour empêcher le Premier ministre de se diriger vers une éventuelle sortie sans accord.
Boris Johnson n’est même pas assuré d’avoir le «oui» de tous les Tories. Reste donc à Johnson à espérer compter sur toutes les voix de son propre parti (287 députés conservateurs votants), ainsi que sur celles de «rebelles» de l’opposition travailliste et de quelques indépendants, comme ceux qu’il a lui-même éjectés des rangs Tories il y a moins de deux mois.
Le «deal» doit rassembler 320 votes en sa faveur pour passer, si tous les députés s’expriment.
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Le programme
La séance débutera à 09h30 (10h30 heure belge) à la Chambre des Communes, avec un discours de Johnson, avant que les députés ne débattent puis votent, à une heure inconnue. Le vote principal ne devrait de toute manière pas intervenir avant le milieu d’après-midi. D’éventuels amendements soumis au vote pourraient retarder le processus et venir brouiller les pistes.
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Avant cela, le "speaker" des Communes John Bercow a annoncé quels amendements il a sélectionné. (C'est la prérogative du speaker que de choisir parmi les amendements déposés ceux qui seront soumis au vote.) Et sans surprise, il a accepté de soumettre l'amendement déposé par le député Oliver Letwin. Celui-ci obligerait à repousser le vote sur l'accord après le vote de tous les textes législatifs mettant en oeuvre la sortie de l'UE. Ce qui impliquerait que Johnson devrzait dès aujourdh'hui demander un report du Brexit.
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"Personne dans cette assemblée ne croit (en la perspective) d'abaisser les normes" dit Johnson. C'est l'argument à l'adresse des travaillistes, dont certains hésitants, susceptibles de voter pour l'accord, veulent des garanties supplémentaires que le gouvernement britannique ne profitera pas de la sortie de l'UE pour abaisser les normes sociales, environnementales, de santé, etc.
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"Notre système de santé ne sera pas sur la table" (cad. à vendre), dit encore Johnson. C'est un autre argument à l'intention des travaillistes, qui soupçonnent les conservateurs que dans un accord commercial qui sera un jour négocié par le Royaume-Uni avec les Etats-Unis, le système de santé sera soumis à concurrence, et donc "mangé" par les Américains...
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Corbyn: "Je comprends la lassitude du pays, mais nous ne pouvons voter en faveur de cet accord qui est encore pire que le précédent. Nous ne serons pas soutenus si nous rendons la vie de nos électeurs plus difficile." Le leader travailliste met en cause la "course vers le fond", autre expression emblématique dans le langage politique britannique des derniers mois, pour désigner la dérégulation et l'abaissement des normes...
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La députée travailliste Angela Eagle demande à Johnson qui croira jamais à une seule de ses promesses après qu'il ait donné son accord à une frontirèe en mer d'Irlande alors qu'il était allé au congrès du parti DUP pour dire qu'il ne l'accepterait jamais. "Il n'y aura pas de frontière sur la mer d'Irlande. Il y aura quelques contrôles, oui, mais pas de droits de douane...", répond Johnson. Il joue sur les mots, évidemment... Il y aura bien une frontière de fait.
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