Brexit: suivez la session du parlement britannique en direct
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"Cet accord est aussi parfait qu'il peut l'être",dit Johnson sous quelques rires, ajoutant ".. eh oui, c'est moi qui le dis". Pas banal en effet: cet accord est à 90% le même que celui conclu par Theresa May et qui a été rejeté trois fois par le parlement...
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Dans le tweet ci-avant, réflexion intéressante d'un journaliste du Sun et du Spectator (conservateurs): le ton de Johnson est très modéré pour l'instant. Mais si l'amendement Letwin passe (obligeant à demander un report à l'UE pour laisser le temps de voter les législations de mise en oeuvre avant de voter l'assentiment à l'accord), le gouvernement deviendra beaucoup plus critique envers les manoeuvres de retardement de ce parlement.
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Important: Mark François, l'un des leaders du groupe ERG (conservateurs Brexiters radicaux), rappelle: "nous avons promis que si onvte pour l'accord, on votera pour les lois de mise en oeuvre". Il répond ainsi aux soupçons que les Brexiters voteraient aujourd'hui pour l'accord, mais rejetteraient la semaine prochaine les lois de mise en oeuvre, impliquant ainsi une sortie sans accord le 31 octobre.
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Keir Starmer, secrétaire au Brexit dans le cabinet fantôme travailliste, prononce une intervention très écoutée. Il soutient que l'essentiel de l'accord est la déclaration politique décrivant la relation future. Or cette déclaration politique a été expurgée de la possibilité d'une union douanière avec l'UE, ce qui provoquera la ruine du secteur manufacturier. Le père de Keir Starmer, avocat pénaliste international de profession, était ouvrier dans une usine... -
L'argumentation substantielle de Keir Starmer est très importante. A un député travailliste lui demandant si les entreprises britanniques risquent à l'avenir, au titre des règles de commerce de l'OMC, de payer des droits d'entrée dans l'UE pour leurs produits, Starmer répond que oui. "Un dirigeant d'un très important constructeur automobile basé au Royaume-Uni m'a dit: 'Nous ne pourrons jamais prouver que 50% de nos composants proviennent du Royaume-Uni". Auquel cas des droits de douane pourraient être dûs...
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Argument fort de Keir Starmer: "Dans sa lettre à Donald Tusk, le Premier ministre a écrit que le Royaume-Uni veut à l'avenir pouvoir diverger de l'UE en matière réglementaire. Quand vous voulez diverger, ce n'est pas pour rehausser les normes, c'est toujours pour les abaisser. Vous n'avez pas besoin de cette liberté de diverger, si vous voulez rehausser les normes (sociales, environnementales, de protection des consommateurs, etc.)"
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"Cet accord doit être rejeté, il faut obtenir un report du Brexit afin de donner le temps pour organiser des élections et permettre de nous débarrasser de ce gouvernement conservateur pourri" demande le leader indépendantiste écossais Ian Blackford. Bon, la finesse rhétorique n'est pas partagée par tous.
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Intervention de Theresa May : Elle fait rire tout le monde en disant "Parlant ici, j'ai un sentiment net de déjà vu. (...) Je me rebelle contre tous ceux qui ne veulent pas du Brexit. Tout le monde dans cette assemble porte une responsabilité vis-à-vis de ses électeurs. "
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Intervention passionnée de Theresa May: Je n'aime pas les référendums, mais quand vous en faites en, vous ne le refaites pas parce que vous n'avez pas aimé le résultat du premier. (...) A l'opposition je dis: si vous ne voulez pas de 'no deal', votez pour le deal!" -
Peter Kyle (libéral-démocrate) répond à May: "On nous présenté un accord il y a un an. On nous en présente un autre aujourd'hui dont on dit qu'il est très différent. Et vous dotes que c'est la volonté du peuple. Mais quel accord est la volonté du peuple? Vous ne pouvez le savoir que si vous lui demandez son opinion."
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Kenneth Clarke, le sage conservateur, juge cet accord très mauvais, pire que celui ramené par Theresa May. Il est favorable à son adoption malgré tout (pour éviter le no deal). Mais vu que personne ne sait même s'il y a à l'instant une majorité en faveur de cet accord, il plaide pour l'amendement Letwin qui évitera une sortie accidentelle sans accident.
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Le vote commence sur l'amendement Letwin. Comme le veut l'usage, les députés quittent la salle pour rejoindre les lobbys, l'un pour le oui, l'autre pour le non, où ils sont comptés par des députés compteurs... Résultat dans une petite dizaine de minutes.
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Johnson: "Hélas l'opportunité d'avoir un vote sur l'accord a été ratée. Je ne suis pas particulièrement touché par ce résultat. (..) Je ne demanderai pas de report à nos amis de l'UE. La semaine prochaine le gouvernement déposera les législations nécessaires à la sortie de l'UE. J'espère que l'UE ne sera pas tentée par un report..."
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L'UE aura dés lors un problème: le parlement européen (PE) ne ratifiera l'accord de son côté qu'après sa ratification par le parlement britannique. Cela implique que le PE ne pourra voter, comme il l'avait informellement prévu, sur l'accord la semaine prochaine, sauf miracle.
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La polémique se développe déjà à Westminster, entre Johnson qui dit qu'il ne demandera pas d'extension (report de la date du Brexit) à l'UE, tandis que la loi Benn, amendée par l'amendement Letwin d'aujourd'hui, l'oblige selon l'opposition à demander sur le champ ce report.
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L’Elysée a estimé à propos du Brexit qu’«un délai supplémentaire n’est dans l’intérêt de personne», après le vote des députés britanniques. «Un accord a été négocié, il appartient désormais au Parlement britannique de dire s’il l’approuve ou le rejette. Il faut un vote sur le fond», a plaidé la présidence française.
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