"Quand je me protège, je me protège", rappelle comme consigne Sophie Wilmès
Dès le 1er juillet, on pourra avoir des contacts sociaux à 15 personnes. Les contacts sociaux passent de 10 à 15 personnes
L'ouverture des boîtes de nuit et les rassemblements de masse ne sont pas encore autorisés
Des activités pourront avoir lieu en public à partir du 1er juillet mais en respectant des protocoles établis par les ministres compétents et les experts du Gees
200 personnes en intérieur et 400 personnes en extérieur sont autorisées à partir du moment où les règles de sécurité sont respectées et organisées. Pas question de recevoir à la maison 200 personnes. Cette règles s'applique dès le 1er juillet
Pour les manifestations, 400 personnes seront permises. Les manifestations devront être statiques et dans un lieu où les distances de sécurité sociale pourront être appliquées. Toute demande de manifestation doit aussi faire l'objet d'une autorisation auprès des autorités locales.
Les magasins : la personne qui se rend dans une magasin peut à nouveau être accompagnée tout en respectant les mesures de sécurité
La fête nationale associera des moments d'hommage et de célébrations. On rendra hommage aux victimes du covid et les métiers de premières ligne seront mis à l'honneur. Le défilé prendra une autre forme. Il n'y aura pas de fête au parc et de feu d'artifices. Des activités seront prévues et retransmises en direct à la télé
L'enseignement : il y a aura un système de codes couleurs pour prévenir quelle est la situation sanitaire dans l'école. Une conférence de presse est prévue avec les ministres de l'Enseignement pour donner plus d'explications.
Sophie Wilmès conclut en disant que le virus reste présent parmi nous. Elle appelle à la prudence.
"Prenez soin de vous et des autres", termine Sophie Wilmès avant les questions des journalistes
Pourquoi 15 personnes ?:On espère pouvoir faire plus, convient Sophie Wilmès. Dans les bulles plus proches, le risque de contamination est plus grand car les contacts sont plus rapprochés par rapport au rassemblement qui ont lieu dans un cadre sécurisé. 15, ça permet d'élargir la personne et d'avancer de manière progressive car le virus est toujours là, rappelle la Première
La Première ministre Sophie Wilmès rappelle que le port du masque est obligatoire dans les lieux publics fermés.
Elle justifie la prise de cette décision. Le masque n'a d'abord été rendu obligatoire que dans les transports. "Mais les choses ont changé, le temps évolue. Le masque est devenu un outil, face aux interactions qui se sont démultipliés. Notre attention a pu se relâcher. Les experts du GEES ont changé de position. Sans attendre, le soir même, nous avons pris la décision d'élargir l'obligation du port du masque. Il pourrait être à nouveau élargi dans certaines circonstances".
La bulle de 15 personnes reste en vigueur.
Le taux d'infections chez les jeunes est deux fois plus important pour le moment que chez les aînés.
Un autre point d'attention est le retour des vacances. "Ce n'est pas parce que vous faites des activités dans d'autres pays que ces activités sont devenues sûres. Le virus ne se comporte pas autrement à l'étranger. Il faut appliquer les mesures strictes hygiéniques à l'étranger".
Sur une éventuelle deuxième vague: "Il faut s'y préparer. Il y a encore beaucoup de pain sur la planche mais la Belgique n'est pas celle de février. Nous avons développé une expertise impressionnante dans la gestion d'une crise sanitaire. Nous avons découvert nos points forts et nos points faibles. Notre politique de testing nous a valu d'être dans le top 10 des pays qui testaient le plus."
Sophie Wilmès rappelle que des masques attendent les Belges en pharmacie.
"Il est indispensable de conserver la prudence. Continuez à prendre soin de vous, soin des autres".
La tendance n'est pas positive, confirme la Première ministre. "Nous voulons voir comment elle évolue", avant de prendre des décisions. "Avec l'accord du Gees, nous pensons qu'il est important d'attendre pour voir où on va. Nous essayons de savoir pourquoi ça remonte, quels sont les cas en présence, et trouver les bonnes solutions. Il faut attendre quelques jours avant l'ouverture d'une nouvelle phase. La tendance d'aujourd'hui n'est pas bonne, on le sait, on le dit mais on verra la semaine prochaine. Si la tendance évolue mal, nous n'irons pas vers la phase 5. Si nous devons appliquer des mesures plus strictes, nous le ferons".
Des reconfinements locaux sont-ils possibles ? "Toutes les mesures nécessaires seront prises. Il n'y a pas de raison d'exclure des reconfinements locaux. Avant même ce jour-ci, quand il y a eu des recrudescences dans certaines communautés, comme les écoles, elles ont été fermées. Mais nous n'en sommes par encore là".
Pour ce qui est des contrôles lors des retours en vacances: "Les gens doivent comprendre que quand nous prenons des règles, ce n'est pas pour embêter mais pour protéger la santé. Il faut chaque fois prévoir des systèmes de sanction mais nous comptons sur l'adhésion et le fait que les gens suivent d'eux-mêmes les règles". Sophie Wilmès compte sur l'intelligence collective.
Les "événements super infecteurs" doivent être évités à tout prix, car ils sont très difficiles à tracer. Le niveau de contamination des plus jeunes s'accélère. Ils ont plus de mal à respecter des comportements de distanciation, c'est humain mais c'est dangereux.
Sophie Wilmès revient sur le code couleur pour les voyages, expliquant qu'il faut tenir compte de la politique de testing d'une zone. Par exemple, un pays placé en zone orange peut l'être parce qu'il dépiste davantage que d'autres pays. Le gouvernement a demandé que ce soit pris en compte dans le choix des experts qui placent les pays dans les différentes zones. "Nous sommes l'un des premiers pays à avoir appliqué ce code couleur, ce qui rend parfois notre entente difficile avec certains pays parce que ce n'est pas facile d'être placé en code rouge mais notre priorité reste la santé".
Les salons et les foires rentraient dans la phase 5. Le CNS de ce mercredi a confirmé ce qui rentrait dans la phase 5 mais la décision du passage à la phase 5 devra attendre la semaine prochaine pour dire si oui ou non la phase 5 est ouverte. Mais les salons et les foires commerciales ne sont pas considérés comme des événements "super-infecteurs".
La conférence de presse commence
"Plusieurs indicateurs montrent un rebond de l'épidémie. Une hausse des contaminations fait partie du processus de déconfinement, ce n'est pas anormal mais ça doit rester sous contrôle", explique Sophie Wilmès.