Quelque 44,6 millions d’électeurs français sont appelés à élire leurs nouveaux conseils régionaux, dans un climat pesant, «anxiogène» selon la presse, trois semaines après les pires attentats jamais commis en France (130 morts et des centaines de blessés). Le scrutin va se dérouler sous l’état d’urgence, qui impose un renforcement de la sécurité autour des bureaux de vote, notamment dans la capitale.

L’abstention est habituellement très forte pour ce type de scrutin intermédiaire, avec un électeur sur deux qui boude les urnes. Les appels à la «mobilisation générale» se sont multipliés, dans les médias, les milieux économiques ou les syndicats, pour convaincre les Français de faire barrage au FN. La gauche en particulier a durci le ton, entonnant de nouveau son traditionnel discours «anti-faciste».

Christian Estrosi, Xavier Bertrand, Marion Marechal-Le Pen, les politiques vont voter devant les caméras. www.lesoir.be

En Île-de-France, où Valérie Pécresse part favorite, le taux de participation est le plus faible de France. L'ancienne ministre devance dans les sondages d'avant-scrutin le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone. La région-capitale fait partie des régions que la droite a toutes les chances de remporter (avec les Pays de Loire et le Val de Loire).

Pour rappel, le taux de participation enregistré à la mi-journée est légèrement supérieur à celui enregistré en 2010: 16,27% contre 16,07%.

Hervé Morin, favori en Normandie, a voté en début d'après-midi. Dans les sondages d'avant-scrutin, il faisait jeu égal avec le candidat FN Nicolas Bay.

Les bureaux de vote fermeront leurs portes entre 18h et 19h, selon les endroits.

A l'heure actuelle, le ministère de l'Intérieur français ne signale aucun incident dans les bureaux de vote.

Valls: le vote est "une arme" contre le terrorisme

Encore sous le choc des attentats de Paris, les Français votent dimanche pour des élections régionales, dernier test avant la présidentielle en 2017, dans un scrutin qui devrait confirmer la poussée inexorable de l’extrême droite.

«Il n’y a qu’une chose à faire: voter», a lancé le Premier ministre Manuel Valls aux 44,6 millions d’électeurs en affirmant que le bulletin de vote était «une arme» contre le terrorisme.